Pourquoi consulter?
Thérapeutiquement ou/ et par rapport aux apprentissages?
Thérapeutiquement :
Les enfants ou les adolescents peuvent présenter :
Des symptômes visibles et plus ou moins intenses et qui doivent servir aux parents d'alerte lorsque ces symptômes s'installent dans la durée : énurésie secondaire, cauchemars, troubles du sommeil, phobies, troubles alimentaires, débordements pulsionnels, tics, tristesse, angoisses, etc.),
mais aussi des formes de souffrance moins visibles et qui peuvent se traduire par des éprouvés internes très virulents (de type : honte, culpabilité, angoisse, envie destructrice, jalousie mortifère, etc.) ou des pensées enchâssées dans des scénarii à thème de destruction, d'abandon, de réalisation grandiose à visée narcissique, etc.
Il faut savoir que les enfants comme les adolescents peuvent avoir du mal à évaluer s'ils sont en souffrance psychique. Ils peuvent donc avoir du mal à demander spontanément de l'aide. Ils peuvent souffrir en silence, sans savoir que l'état dans lequel ils vivent psychologiquement n'est pas « normal ».
Pour les parents, les formes asymptomatiques de la souffrance psychologique des enfants et des adolescents peuvent être cependant repérées par des signes récurrents de type : pleurs intempestifs et immotivés, réactions disproportionnées à des évènements domestiques banaux, humeur dépressive, tristesse ou abattement succédant sans raison apparente à un moment plaisant, baisse de l'investissement scolaire, fatigue inexpliquée, désinvestissements social, isolement prolongé, évocation répétée de pensées autour de la question de la mort, de l'au-delà, etc.
Il est important d'avoir en tête quelques repères qui peuvent aider à la décision d'aller consulter.
- D'abord : plus on tarde à consulter, et plus les interventions psychothérapiques risquent d'être longues et difficiles.
- Ensuite : la plupart des difficultés psychologiques ne disparaissent pas avec le temps. Certaines cependant peuvent se « résoudre » spontanément. Cela existe, bien sûr. Mais souvent, lorsqu'elles se mettent en mode silencieux c'est pour réapparaitre plus tard avec un niveau de complexité augmenté.
- Enfin : il vaut mieux aller consulter pour s'entendre dire que les difficultés sont légères, que ce qui a conduit à s'inquiéter va s'estomper tranquillement, que c'est une manifestation normale dans un développement normal, plutôt que de tarder à intervenir.
LES BEBES
0 à 2 ans
Il est parfois nécessaire de parler à un nourrisson ou à un bébé, de son histoire quand il était dans le ventre de sa maman, de sa vie actuelle.
De plus, il n'est pas conseillé d'attendre que des signes de trouble plus prononcés s'installent : plus la prise en charge est précoce et plus les difficultés se règlent aisément.
LES JEUNES ENFANTS - 2 à 6 ans:
Sommeil perturbé.
Difficultés pour acquérir la propreté.
Difficultés de séparation.
Inhibition, des difficultés pour aller vers les autres.
Anxiété ( peurs, cauchemars, terreurs nocturnes, Tc).
LES ENFANTS de 4 à 13 ans:
Apprentissages scolaires: Difficultés à l'école, dyslexie, dysorthographie, difficultés pour retenir ses leçons...
Evènements perturbateurs: Perte d'un proche, séparation des parents. Lorsque les parents se séparent, même en bon terme, il est bon d'accompagner l'enfant lors de cette période.
Comportements/Attitudes: Anxiété, relation avec ses pairs, agressivité, inhibition, retrait, état de tristesse, angoisse...Moments difficiles ( séparation des parents, deuil, maladie...)
LES ADOLESCENTS de 13 à 18 ans:
L'adolescence est une période charnière dans la vie. De nombreux bouleversements psychiques et physiologiques peuvent amener à venir consulter.
Angoisses, mal être, mélancolie, agressivité, addictions (avec les jeux ...), rapports difficiles avec un parent., troubles alimentaires...
Des difficultés au collège (harcèlement, mal être).
Suite à des évènements de la vie :
-Séparation des parents,
-Deuil d'un proche,
-Deuil d'un animal,
-Accidents.
-Hospitalisation, etc.
Pour les apprentissages scolaires:
- Un enfant ou un adolescent rencontre des difficultés dans son développement (échec scolaire, retard de langage, difficultés d'attention ou de mémorisation, maladresse excessive, etc.)
- Après un traumatisme crânien ou dans le contexte d'une maladie (épilepsie, maladie génétique, etc.)
- Lorsqu'on se questionne sur son fonctionnement et que l'on souhaite comprendre ses difficultés ou particularités, et que l'on souhaite trouver des réponses adaptées pour nous aider à pallier, compenser ou travailler sur ses fragilités.
- Quand les diagnostics sont ambigus ou quand les symptômes ou l'évolution sont atypiques.
- Pour mettre en place un plan d'accompagnement ( PAP, GEVASCO, ..) afin d'accompagner au mieux l'enfant dans ses apprentissages.
- Pour constituer un dossier MDPH.
- Pour mieux comprendre ses troubles diagnostiqués par un confrère : exemple, dyslexie, dysgraphie.
- Pour éviter de passer à coté d'un trouble; les troubles scolaires sont parfois invisibles, et peuvent alors passer inaperçus, alors que l'enfant est en réel souffrance ( manque de motivation pour aller à l'école, troubles du comportement, bavardage,...).